Les Colombien-ne-s de Colombie et les Colombien-ne-s de l’étranger – et parmi eux/elles des victimes de la violence perpétrée par les paramilitaires et l’Etat colombien lui-même – continuent à manifester leur désarroi et réclament une réponse du gouvernement colombien notamment dans l’affaire des «falsos positivos». Ce procédé ainsi dénommé consiste à tuer des civils pour les faire apparaître comme des guérilleros tués en combat et augmenter ainsi les chiffres de militaires qui doivent rendre des comptes au gouvernement.
Depuis 2002, le président Alvaro Uribe, tout en niant l’existence du conflit, l’a exacerbé, ce qui a davantage polarisé la société colombienne et a continué d’impliquer dangereusement la population civile dans le conflit. TEJE souhaite au contraire soutenir toutes les propositions alternatives qui s’appuient sur la défense des Droits humains et favorisent les issues humanitaires et de dialogue politique en Colombie.
Les preuves qui montrent le non-respect des Droits humains dans ce pays sont nombreuses et ne sont pas seulement présentées par des organismes étrangers comme les ONG. Elles sont aussi attestées par des institutions étatiques comme le Ministère Public. Cependant, le gouvernement Uribe continue à rejeter ses propres fautes sur les armées illégales, principalement les FARC. Parce que nous croyons, comme la majorité des Colombiens, que l’avenir de ce pays ne peut pas être la guerre, parce que des millions de victimes réclament vérité, justice, réparation et la garantie que ces crimes contre l’humanité ne seront pas répétés, le 6 mars 2009, nous nous sommes prononcés pour la fin de la guerre et de la violence avec une solution politique négociée du conflit, pour encourager et accompagner ceux qui œuvrent pour la paix et l’arrêt de la barbarie, pour que les auteurs de crimes contre l’humanité soient traduits en justice et pour la construction d’un pays démocratique, incluant et pluriel à la Fontaine des Innocents à Paris, avec d’autres organisations (Commission Interecclesiale de Justicia y Paz, FAL, CPCP, PDA Paris, TIO et CIAL Nanterre).
Nous avons fait prendre conscience aux passants des réalités colombiennes sur cette question au moyen d’une installation théâtrale, de banderoles et d’un concert. Le tout a été filmé et monté et est visible sur notre site Internet.