Rencontre-débat : Le rôle et la responsabilité des jeunes dans les processus de paix avec Carlos Medina Gallego

carlos medina gallego2Enseignant-chercheur à la Faculté de Droit et Sciences Politiques et Sociales de l’Université Nationale de la Colombie et Docteur en Histoire, Carlos Medina suit de très près les dialogues de Paix entre les insurgés et le gouvernement colombien à la Havane et participe activement au Centre de Réflexion et de Suivi de ces dialogues de l’Université Nationale de Colombie. Son travail académique et ses diverses recherches portent sur l’histoire du conflit armé colombien et, en particulier, sur l’histoire des acteurs armés tels que : «Violence et lutte armée: le cas de l’ELN, une histoire de vie» et «FARC-EP et ELN: une histoire politique comparée». En 2011, il a accompagné les mouvements des étudiants en lutte contre la réforme de l’enseignement supérieur.

Mercredi 11 mars à 19h au CICP :
(21 ter rue Voltaire, métro Rue des Boulets)
Rencontre-débat organisée par les associations :
Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale,
TEJE Paris,
Ciudadan@s Por la Paz.

Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale

TEJE a été présent dans le Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale dans le stand du Réseau France Colombie Solidarités dont TEJE est membre.

10856474_797244353696828_3067937909747584048_oLe Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice sociale naît de la volonté d’un groupe de citoyennes et citoyens rassemblés pour avancer vers un processus de construction de la Paix en Colombie. Nous souhaitons favoriser l’exercice de mémoire historique et collective permettant une compréhension profonde des origines de la guerre, défendre la pensée critique et le droit de l’opposition, soutenir les dialogues entre le gouvernement colombien, les FARC-EP et l’ELN.

Cette 2ème édition du Festival pour la Paix en Colombie veut mobiliser les sensibilités par la musique, la poésie, la danse, le théâtre, la photographie, la peinture, le cinéma, le débat, la gastronomie et tous supports artistiques, sociaux et culturels. Aussi, nous voulons encourager la diversité et la multiplicité des expressions en faveur de la paix et rendre visibles les différents et multiples processus de résistance de notre pays.

Pour cette édition 2015 la devise est :

Penser, éduquer,
Art et Culture pour un nouveau pays.

7 et 8 mars 2015
A La Parole Errante
9 rue François Debergue. MONTREUIL
(Métro Croix de Chavaux)

Conférence-Projection-Débat dans le cadre d’Alternatiba COP20

Enjeux agricoles et alimentaires en Amérique Latine

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Dimanche 7 décembre 2014 dans le cadre d’ALTERNATIBA COP20
Conférence – Projection – Débat
–  »Le commerce international tue l’autosuffisance alimentaire » par Pierre ROULLIER alias Roger NYMO coordinateur à IDLE NO MORE France.
– Projection du documentaire « 9.70 » suivi d’un débat sur la privatisation des semences en Colombie et en Amérique Latine avec Claire Chanut et Dominique Sepser du Mouvement des Femmes Semencières.
– La nouvelle loi de semences et les OGMs au Venezuela par Ximena Gonzalez du Mouvement Populaire pour une nouvelle Loi de Semences Revolutionnaire (Movimiento Popular para una nueva Ley de Semillas Revolucionaria).

TEJE Paris, Ayni-France et Alternatiba COP20 (PROGRAMME COMPLET)

Participation au Festival Entalamart

Dans le cadre du Festival ENTAMALART, Jeunesses, Art et Politique.

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TEJE Paris et France Amérique Latine Gentilly vous invitent à la première séance du cycle de cette année Terre et Paix avec la projection du film TUMACO PACIFICO, réalisé par Samuel Córdoba.
Séance réalisée dans le cadre du Festival ENTAMALART, Jeunesses, Art et Politique.
Entrée libre
Le 8 novembre à 17h30
Adresse : 17, rue Raymond Lefèbvre – 94250 – Gentilly (RER B Gentilly)
FB: https://www.facebook.com/events/703391703072353/

Caravane Babel Car-Amaz-Andes

amazandesCaravane Babel car-Amaz-Andes

Dans ce projet qui regroupe des nombreuses organisations, TEJE s’occupe du bibliobus

Une caravane culturelle et solidaire, d’échanges internationaux, parcourt l’Amérique du Sud en quête  d’expériences positives, de projets novateurs précurseurs d’un monde nouveau. Départ le 15 septembre 2013!

Une ribambelle d’artistes, associations et militants-citoyens Sud-Américains et Français s’unissent pour un voyage solidaire d’échanges culturels, à l’automne 2013. La caravane, composée d’une roulotte-scène, d’un bibliobus, d’un camion-régie-théâtre, d’un camion studio-radio et d’un camion-cinéma, part en quête de projets novateurs à travers la Colombie, l’Équateur, le Pérou et la Bolivie. Babel Car’Amaz’Andes se fait l’écho des propositions novatrice de ce continent, grand laboratoire d’expériences politiques, sociales et artistiques. Sur le chemin, au fil des rencontres et des étapes résidence, musiques, films, écrits, dessins, toute sorte de création enrichissent le voyage. De Cartagena de Las Indias au lac Titicaca, à la rencontre des communautés locales, de leaders populaires militants, Babel Car’Amaz’Andes est la caravane d’un nouveau monde (voir article sur Arte)

Manifestation collective pour la graine patrimoine de l’humanité

en francesMANIFESTATION COLLECTIVE POUR LA GRAINE PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ

Association TEJE ( Travailler Ensemble Jeunes et Engagé­es)
Version originale en espagnol écrite par: Juan Sebastian Rojas, Gersain Villafañe, Valentina Lopez, Viviana Viera y Viviana Jiménez.
Traduit par: Juan Sebastian Rojas, Javier Lozano et Viviana Jiménez.

 

Discours poétique et politique Citoyens français, colombiens et du monde

Toutes les réunions à Paris sont historiques, parce que Paris est une “ville­monde” comme la rêvait Victor Hugo le poète emblématique de France. Un endroit où des peuples avec des histoires différents ont en commun l’histoire des opprimés. Un endroit où ils se retrouvent pour lancer le cri de la multitude infinie des désespérés.

Chaque jour et toujours plus haut, on devrait lancer ce cri. A la Bastille où l’on a commencé cette manifestation, à l’époque de la révolution, de braves et courageux paysans et d’autres pauvres y sont arrivés énervés contre ceux qui détenaient le pouvoir, car au lieu de donner au peuple ce qui leur revient de droit, ils se le partageaient ou l’offraient à d’autres royaumes.

En Colombie aujourd’hui, ceux qui ont le pouvoir exploitent les pauvres et s’enrichissent en leur prenant leurs récoltes, en échange ils leur vendent des graines de la mort et punissent ceux qui ne les sèment pas. Auparavant notre pays était producteur de maïs, de blé, d’orge, d’oignon , de café et de pomme de terre : des produits d’une grande variété et d’excellente qualité… Maintenant, nous devenons importateurs de ces produits !

Pourquoi devons nous suivre avec soumission les desseins du Fond Monétaire International, de

l’Organisation Mondiale du Commerce et des traités de libre échange?
Partout le FMI a mis en place la même politique : l’augmentation de la productivité à tout prix. Ils s’intéressent à la Colombie, parce que l’on est un pays minéral. Ils nous veulent avant tout comme fournisseurs de matières minières non renouvelables, peu leur importe de détruire nos champs et notre économie alimentaire.

En Colombie, on n’a jamais été indépendants économiquement. Le président Carlos Lleras Restrepo, (1966­1970) avait essayé de faire une reforme agraire, mais les grands propriétaires fonciers s’y sont opposés. Dans les années 90 le président César Gaviria nommé “ Le président de l’ouverture économique” avait ouvert le pays aux investisseurs étrangers, en mettant en place les politiques du consensus de Washington et en affirmant que cela amènerait le développement et le progrès. Mais, Quel type de progrès et de développement est celui qu’on nous avait promis ? Le petit producteur Colombie a­t­il les moyens de faire concurrence à une multinationale? Quels sont les véritables intérêts des industries étrangères comme Monsantos, Dupont ou Lagraine ? Depuis très longtemps les multinationales n’ont fait d’autres choses que nous vendre ses surplus.

Le gouvernement colombien, lors du TLC signé avec les EEUU en octobre de 2011 pendant la période présidentielle de Alvaro Uribe Velez, a fait des accords avec la multinationale étrangère interdite en France Monsanto; ainsi que, avec d’autres entreprises productrices d’OGM.
L’ICA ( institut colombien d’agriculture) est aujourd’hui remis en question. Son objectif est de certifier les graines de qualité mais il agit de manière partielle : la grande majorité de graines certifiées appartiennent aux grandes compagnies EEUU et à d’autres multinationales. Ainsi les petits producteurs colombiens sont obligés d’acheter à des prix chers, ce type des graines qui contiennent des pesticides et d’autres produits nocifs pour la terre et la santé. L’ICA semblerait veiller sur les intérêts d’un imaginaire politique et économique et non pas sur ceux des paysans, de la terre et des citoyens colombiens. Aujourd’hui on demande à l’ICA : A qui appartient la graine ? Ne serait­il pas absurde que le paysan ne puisse pas utiliser le meilleur fruit de sa propre récolte ? Quels sont les véritables objectifs des lois portant sur les graines et qui est en train de se bénéficier ou de se voir affecté : les entreprises ou les petits producteurs?

A chaque récolte correspond une catastrophe particulière.
La perte de 70 tonnes de riz qu’ont été jetées au vider, car celles-­ci étaient le fruit des graines non certifiées, comme ce qui est arrivé à Campo Alegre dans le département de Huila en Colombie, où l’on

trouve l’une des meilleures récoltes de riz, est l’expression des objectifs des gouvernements précédents et actuel. On nous remplace la qualité par la quantité en transformant nos récoltes en champs pleins de pesticides génétiquement modifiés.
Dans les zones cafetières, où l’on trouve également des minéraux, on choisit d’exploiter les minéraux au lieu de semer le café. Les petits mineurs artisanaux locaux sont expulsés par la police pour que les multinationales s’y installent tranquillement.

Mais la fête lugubre de ceux qui détiennent le pouvoir est fini !
Depuis le 19 août avec le commencement de la grève nationale agraire et populaire en Colombie, beaucoup se sont soulevés, non seulement les colombiens, mais aussi nos voisins Amérique Latine et d’autres peuples solidaires.
Le décret 9.70 autorise aux forces de l’ordre ­ armée et police­ à détruire les champs qui ne sont pas cultivés avec les graines certifiées. Depuis le Jeudi 5 septembre le décret a été suspendu. La lutte des paysans qui est aussi la notre donne de bons fruits , mais il faut continuer a arroser la plante.
Les tables de négociation du gouvernement avec les paysans ont donné des résultats à court terme et qui ne permettent pas d’en finir avec nos problèmes de fond. Le gouvernement du président Santos a proposé de suspendre le décret 9.70 et de créer une table de négociation sur la graine. Néanmoins, le gouvernement lui­-même, continue a rejeter toute pétition de révision ou reforme aux traités de libre échange, au moins en ce qui concerne l’agriculture. Pendant le dialogue dans ces tables, l’on ne peut pas prévoir ce qui peut arriver, on doit rester attentifs. La création de cette table a pour but principal, de trouver des solutions pour ne pas affecter les petits producteurs. Toutefois, l’usage obligatoire de la graine certifiée se maintiendra.
on ne doit pas oublier que le décret 9.70 fait partie du Traité de Libre Échange signé avec les EEUU, alors demandons nous: Si des décrets de ce genre sont inclus dans les autres treize traités qui ont déjà été signés parmi lesquels celui avec l’UE?
Le gouvernement propose des subventions au secteur agricole pendant deux ans, a fin de faire face aux importations massives de produits qui sont en train d’en finir avec notre agriculture. Tout d’abord une subvention signifie qu’il faudra leur donner de l’argent. D’où sortira cet argent? bien sur, des poches des colombiens ou du budget d’un autre secteur. Cela est bien grave! car l’organisation Mondiale du Commerce, a travers les Traités de Libre Échange pourrait nous accuser de “dumping” ou de “ fausser la concurrence”. En somme, on continuera à importer de la nourriture et a subventionner nos produits? Cela n’est pas une solution! Cela est aberrant!

Ce qui nous pousse aux rues n’est plus un discours politique, mais l’indignation face à autant de peuples ignorés et méprisés par l’état. Néanmoins, la discussion n’est pas si claire. La lutte est ambiguë. Quand on demande aux manifestants pourquoi sont­-ils indignés? ils répondent: “Pour nos paysans” , “Pour nos produits” et pour rien d’autre. La réalité est que ce ne sont pas seulement les paysans qui sont affectés a cause de ce qui nous arrive, mais aussi des milliers de petits et moyens entrepreneurs ! Et tout le peuple colombien!, car le fait que l’on utilise des graines certifiées ­ et pour autant privatisées­ ou que notre nourriture soit importée nos rend vulnérables face aux marches internationaux! Les spéculateurs de la famine!, notre sécurité alimentaire est en risque et notre souveraineté non respectée.

En ce moment on est en train de définir: Dans quel type de pays l’on veut vivre? Quel type de monde voulons nous construire? Quel type de développement est celui que l’on veut? Voudrait­-on un pays où les montagnes deviennent creuses, lors d’avoir extrait tous les minéraux qui s’y trouvaient? Voudrait­-on un pays où l’eau potable et les surfaces cultivables deviennent des ressources rares? Voudrait­-on un pays où le champ ait toujours un taux de pauvreté qui est deux fois celui des villes? Voudrait­-on la disparition des paysans et de ses savoirs ancestraux?

Il y a de plus en plus de pauvres dans notre pays, qui est déjà un des plus inégaux Amérique. La seule chose positive de tout cela, c’est que les pauvres sont de plus en plus nombreux à être unis pour une même cause !

Les grands intermédiaires des multinationales sont les politiciens que l’on choisi. La force publique qui nous attaque, brûle, jette et vole les récoltes de nos paysans est payée par nos impôts. Le président Santos, ordonne militariser les champs et les villes parmi lesquelles Bogotà le 31 Août dernier. On reçoit une réponse répressive à des exigences légitimes. On nous qualifie de guérilleros. Il se peut qu’il y ait des guérilleros infiltrés dans les manifestations qui ont eu lieu dans le pays. Bien sur que cela est possible! Mais il se peut également qu’il y ait des policiers habillés comme des particuliers qui agissent d’une façon violente et démesurée.

Nous tous comme d’une seule voix soutenons aujourd’hui les pétitions des paysans pour nous adresser au gouvernement colombien :
-Nous exigeons l’accès à la propriété terrienne.

-La reconnaissance à la territorialité paysanne

-La participation effective de la communauté et des petits mineurs dans la formulation et mise en place des politiques minières.

-L’adoption de mesures et de garanties réelles pour l’exercice des droits politiques de la population rurale.

-L’investissement social en faveur de la population rurale et urbaine en éducation, santé, habitat, services publiques (eau, gaz, électricité) et voies.

Nous tous ensemble, comme une seule voix pacifique, nous soutenons le leader paysan César Pachon qui disait: “l’importation de nourriture n’est pas nécessaire, nous les paysans sommes capables de nourrir notre pays”.
Nous comme une seule voix pacifique disons aujourd’hui, à l’institut colombien d’agriculture: “Nous n’avons pas besoin des graines certifiées, nos ancêtres n’en ont jamais eu besoin”.

Nous disons au Traité de Libre Échange: “ on vend, on achète mais on ne s’offre pas en cadeaux”
Au Président Juan Manuel Santos nous demandons : “Abrogation du TLC ! pour la vie, pour notre campagne et pour notre souveraineté alimentaire”.

Il n’y a pas une seule puissance qui n’ait pas pratiqué le protectionnisme et mis en place le contraire face à d’autres. comme l’affirme Eduardo Galeano (philosophe uruguayen) dans ce vieux livre rempli de vérités : “Les veines ouvertes de Amérique latine”. Sans se proposer de se fermer jusqu’à la sclérose on a besoin de se protéger ! il faut protéger la terre, la terre­mère!

Nos professeurs nous ont appris à l’école que les indigènes traçaient un cercle sur la terre, le divisaient en parties, en récoltaient une partie et ensuite ils continuaient a récolter une autre, pour que la terre déjà travaillée puisse se reposer. Cette méthode dite “rotation des récoltes” et d’autres ont inspiré les défenseurs de la terre et de l’économie durable et solidaire du Premier monde. Un Premier monde fatigué d’un système qui lui vend café sans café, sucre sans sucre, viande sans viande, vie sans vie et fausses graines !

Jamais ce que l’on achète a été autant le reflet de ce que l’on est devenu. Comme il est agréable d’aller aux marchés traditionnels de n’importe quel coin du monde, marchés où l’on trouve les gens qui récoltent et vendent eux ­mêmes des produits sains. Leur amabilité nous réchauffe pendant l’hiver, saison qui est si dure pour nous. Les marchés traditionnels sont parmi les seuls endroits qui nous font sentir proches de ce que nous sommes.

Proposons des idées nouvelles. Rassemblons nous pour en finir avec tant d’infamie.
Pour un regard distancié et forcement différent pour enrichir nos compatriotes qui sont dans notre pays.

Dès qu’on a touché le sol pour vivre en France nous nous sommes transformé en étrangers d’ici et là. Nous avons la mélancolie du poète François Villon quand il dit : “dans mon pays je suis en terre lointaine”. Une mélancolie créative, la même de Antonio Nariño, des temps de l’indépendance qui a vécu ici et a amené en cachette en Colombie la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Combien de bonnes idées nous pourrions offrir à notre pays !

Dire “Nos paysans” n’est pas un possessif, relisons notre grammaire. Il s’agit plutôt de comment on se situe par rapport à eux, c’est-­à­-dire, avec eux. Leur désir est JUSTICE ! Qu’on les laisse semer ce qu’il faut semer !

“No pasarán” ceux qui nient la nature, ceux qui nous nient en nous voyant comme des esclaves. “No pasarán” les remèdes que nous vendent les mêmes multinationales qui nous intoxiquent avec leurs aliments. Nous avons besoin de plus de santé sociale pour une véritable santé ! Nous ne consommerons pas des produits issus de graines artificielles. “No pasarán” les incendies de cultures provoqués par la propre police. Ces derniers se demandent après pourquoi les paysans bloquent les routes, brûlent des voitures pour finalement se faire appeler “guérilleros”. Nos politiciens en Colombie ont pris l’habitude de qualifier de “criminels” ceux qui luttent pour nos droits !¡No pasarán!

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Nuit des étudiants du monde: Présentation du livre  » un monde de clichés »

Cliché à la soirée des asso

L’antenne de Teje Paris a présenté le livre « un monde clichés » lors de la nuit des étudiants du monde à Paris. Retour sur cette super initiative de l’antenne de Strasbourg.

Cliché ! Le livre

Afin de présenter la réflexion sur les clichés encore différemment, nous avons choisi, parmi les 116 photos reçues, 37 clichés pour réaliser un livre. Les photos se présentent à vous dans l’ordre chronologique où elles ont été publiées sur le site pour le concours.

Avez-vous déjà utilisé une carte routière sous forme de livre, ou joué à un roman dont vous êtes le héros ? Un livre-réseau c’est un peu ça, et une façon de lire autrement, où l’on n’est pas obligé de commencer par le début, où l’on surfe d’une page à l’autre en feuilletant au hasard, ou en suivant les thèmes colorés, systématiquement ou non, pour voir ce qu’il y a plus loin.

Si l’envie vous prend de poursuivre le fil d’une idée, d’un thème, vous parviendrez tôt ou tard jusqu’à la page éclairée par nos réflexions sur ce thème. Si vous cherchez une carte de ce monde de clichés intercontinentaux, vous trouverez ci-après un guide touristique de ce livre. De plus, à côté de chaque cliché, une mappemonde reprend cette géolocalisation, à peu près. Si vous aimez les articles sérieux, une synthèse sur les clichés en général vous attend après les photos, à partir de la page 80.

Ce livre-réseau ressemble à un dédale, où les clichés s’entremêlent dans quatre directions différentes, mais nous avons tissé pour vous 4 fils d’Ariane thématiques pour, nous l’espérons, vous permettre d’aller plus loin que les clichés, avec nous

Telecharger le livre

http://issuu.com/assoteje/docs/unmondedecliches?e=5407910/2133103Le projet Cliché! en 2011 s’est décliné en l’exposition et activités réalisées pendant la semaine de la solidarité internationale.

Cliché ! Pour voir plus loin que le bout de son nez

Nous vivons une époque passionnante, où savoir ce qu’il se passe de l’autre côté de la planète nous est accessible, manger libanais, colombien ou afghan est à notre portée, où la télé diffuse des chaînes du monde entier et internet nous permet d’être en contact avec toute la planète en quelques clics… mais c’est aussi l’époque du repli sur les nationalismes, de la folklorisation des identités culturelles et de la pensée unique véhiculée par des oligopoles médiatiques.

Travailler au corps les représentations sociales en décortiquant ses clichés, positifs ou négatifs, c’est se donner les moyens de connaître l’autre, et d’entrer dans un rapport adapté à la réalité pour se faire une opinion propre : Comment naissent-ils ? Sur quoi se basent-ils ? Quelles populations en font l’objet ? Avec les migrations, les mélanges de cultures, les voyages, les clichés font leur chemin.

Mais les clichés qui partent dans les bagages restent parfois sur place ! Nous avons donc proposé le projet « Cliché ! » pour découvrir le monde des stéréotypes qui tournent dans la tête de nos voisins.

Qui de plus pertinent pour nous parler des clichés que… monsieur ou madame tout le monde! Nous avons donc créé un site internet www.teje.fr/cliche sur lequel le cybernaute pouvait envoyer une photo qui dément un cliché, une idée reçue qui parcourt le monde ou le quartier en l’accompagnant d’un court texte d’explication. Ce concours a eu lieu en septembre 2011, traduit en 25 langues et visité depuis 54 pays différents. Au bout du compte nous avons reçu 116 photos. Un vote populaire 2.0 a élu les 10 meilleures pour en faire une exposition.

pendant cette semaine nationale d’actions : un autre regard, une nouvelle approche. Depuis 1998, la 3ème semaine de novembre de chaque année est consacrée, en France, à la Solidarité internationale. Ainsi, la Semaine est un grand rendez-vous national de sensibilisation à la solidarité internationale et au développement durable. Des manifestations alliant réflexion, créativité et convivialité sont organisées partout. Elles permettent de dépasser nos idées reçues, d’échanger et de s’interroger sur ce que nous pouvons faire pour rendre ce monde plus solidaire, que ce soit à travers nos actes quotidiens les plus simples comme les plus engagés.

Une expo sur Place et à emporter

Les dix photos retenues lors du concours Cliché! ont été imprimées en grand format pour leur donner la meilleure visibilité et ont été exposées Place de la Gare à Strasbourg, lors de la semaine de la solidarité internationale du 12 au 20 novembre 2011. Une exposition «à emporter» a aussi été réalisée afin de couvrir tous ces espaces visibles par l’œil actif des citoyennes et citoyens. C’est ainsi que l’expo s’est retrouvée sur les panneaux d’affichage libre, les cabines téléphoniques, les murs des restaurants universitaires, les couloirs du parlement européen, dans des entrées d’immeubles, etc.

En bonus : 100% de réflexion

Parce qu’une expo ne fait pas le printemps (surtout en hiver!), nous avons concocté des activités qui reprennent le concept de Cliché! mais qui s’insèrent également dans la thématique de la semaine de la solidarité internationale 2012 “les droits essentiels”.

Un vernissage de l’exposition Place de la Gare sous forme de bal des débutant-e-s pour tous ceux qui entendaient pour la première fois parler de l’existence d’une «semaine de la solidarité internationale”.

Un reportage sur les ‘gens du voyage’, ces voyageurs SNCF qui parcourent des milliers de km en train par an et qui ignorent qu’ils font partie d’une communauté bien plus étendue et très souvent stigmatisée.

Un café scientifique où nous avons examiné l’éducation au microscope. L’occasion d’une réflexion collective avec des participants venus de divers horizons de refaire le monde de l’éducation et de l’école, si on était ministre avec un budget illimité.

Un petit déjeuner débat pour vérifier si l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Tous ces étudiants bien matinaux qui sont devenus la cible d’une politique d’immigration mal choisie.

Un débat citoyen où après le G20 nous avons tenté de réunir les autres 7 milliards de personnes qui n’avaient pas été invités à Cannes en octobre 2011. Une centaine seulement se sont présentés mais nous avons tout de même pu creuser la question de la finance mondiale. Nous nous sommes mis en mode ‘alsacien’ pour un Stammtisch: “La France pays des Droits de l’Homme?”, au Point Accueil Solidarité de la gare de Strasbourg.

Un Solidarla (mandala pour la solidarité) ‘porteur de paroles’ Place Kléber pour donner la parole aux citoyen- ne-s qui nous ont dit ‘Pour quel droit seraient-ils prêts à se battre?’.

Toutes ces activités ont été réalisées avec plus d’une trentaine de partenaires associatifs et institutionnels.

En dehors du monde de l’impitoyable mondialisation financière, des gens essaient à leur niveau d’avoir un autre regard sur les êtres humains qui sont de l’autre côté de la planète. Ils pratiquent la bien nommée “solidarité internationale”. La solidarité internationale est aussi une thématique qui vit sous les clichés. Alors, quoi de plus pertinent que de réaliser les activités liées au projet Cliché

(Source Teje.fr)

Théâtre- forum sur les « Faux Positifs »

Théâtre Forum à propos des « faux positifs »

En septembre 2009, plusieurs membres de TEJE Paris se sont formés au théâtre-forum grâce au réseau Etudiants & Développement. Ce weekend de formation a été l’occasion de jouer, de se toucher, de s’appréhender, de se connaître, de déblatérer, de murmurer, de réagir… bref tous les outils pour comprendre ce qu’est le théâtre-forum et essayer de monter notre propre saynète.

Mais au fait oui ! Qu’est-ce donc que cette étrange matière appelée « théâtre-forum » ?

Le théâtre forum est une technique de théâtre mise au point dans les années 1960 par Augusto Boal, dans les favelas de São Paulo. Le principe est que les apprentis comédiens (eh oui pas besoin d’être un grand professionnel !) jouent une scène préparée ou improvisée de 15 à 20 minutes sur des thèmes illustrant des situations d’oppression ou des problématiques sociales, économiques, politiques d’une population. À la fin de la scène, qui en général se termine mal, le meneur de jeu, appelé « joker » propose de rejouer le tout et invite les membres du public à arrêter la scène à des moments donnés et à remplacer un des acteurs (ou plusieurs) s’ils pensent pouvoir dire ou faire quelque chose qui améliorerait ou changerait la situation.

Pourquoi TEJE Paris pense que cette technique est intéressante pour son action dans la solidarité internationale et d’éducation au développement ? Nous croyons que les thèmes socio-politiques difficiles et complexes à comprendre dans le cadre d’une conférence ou d’un débat par tous les publics peuvent être mieux appréhendés d’une manière ludique. Pour nous, le théâtre-forum est une technique de théâtre participative qui vise à la conscientisation et à l’information des populations autour des sujets difficiles que nous essayons d’aborder.

Par exemple, nous avons essayé de travailler autour du thème des « faux-positifs », un thème totalement inconnu en France. Il s’agit de dénoncer les exactions commises par des soldats colombiens. Ceux-ci font passer pour des guérilleros morts au combat des civils, qu’eux-mêmes ont tués puis déguisés, afin d’obtenir des récompenses : semaines de vacances, promotion hiérarchique ou argent.

Ce thème si dur psychologiquement (on parle là de guerre et de mort) et si difficile à aborder dans un pays peu informé à ce sujet, nous avons réussi à le traiter à travers quatre personnages.

Une Française et une Colombienne se promènent dans les rues de Bogota quand elles croisent un vendeur de journaux à la sauvette et sont témoins d’une scène surréaliste : un soldat est en train de convaincre le vendeur de rejoindre les rangs de l’armée… Et si vous voulez savoir la suite, eh bien, il faudra venir nous voir !

En tous les cas, nous avons pu jouer cette scène lors de la Semaine de la Solidarité Internationale à la mairie du XXe à Paris en novembre 2009. Et nous avons également pu la jouer en avril 2010 lors de l’étape française préparatoire au Sommet des Peuples à Madrid, coordonnée par France Amérique Latine, qui eu lieu en mai.

Un public conquis et un franc succès dont vous pourrez voir des extraits ici

Conférence « Colombie : de quels accords parle t on? »

Affiche Teje 2CONFERENCE AVEC LUIS GUILLERMO GUERRERO, Directeur du CINEP/PPP, Mercredi 30 septembre 2015 au CCFD-Terres Solidaires

A l’occasion de la venue en France du directeur du CINEP/PPP et de l’accord officialisé le 24 septembre à La Havane, nous aborderons la question complexe et fondamentale de la justice transitionnelle avec Delphine Lecombe, docteur en science politique et spécialiste de la question, dont la thèse « La diffusion de la justice transitionnelle en Colombie » a été publiée l’an dernier. (voir l’entretien au journal La Croix du 24 septembre 2015, à la suite des accords à la Havane sur la Justice transitionnelle)

Puis Luis Guillermo Guerrero, directeur du Centre de recherche et d’éducation populaire – Programme pour la paix, institution à la reconnaissance nationale et internationale pour son travail d’accompagnement et d’analyse au profit de la construction de la paix depuis plus de 40 ans, nous fera part de son point de vue sur le rôle de la société civile pour ces moments cruciaux que vit le pays. Une séance de questions/réponses avec la salle clôturera la soirée.

En partenariat:

Réseau France-Colombie Solidarités et CCFD- Terres Solidaires